BACKWATERS
LES BACKWATERS : un décor paradisiaque en Inde du Sud déclaré Site du patrimoine mondial de l’Unesco : 19 août 2002.
REGION OUEST DE L’ETAT DU KERALA INDE
Les Backwaters sont constitués par un réseau de 1500 kms de canaux tant naturels qu’artificiels et également de plusieurs lacs dont les plus grands sont l’Ashtamudi et le Vembanad . Ce réseau s’étend sur quasiment toute la côte de l’Etat. Il est alimenté par une quarantaine de fleuves côtiers descendant des Ghats occidentaux, chaine montagneuse. Des barrages permettent d’éviter que l’eau salée maritime se mélange aux eaux douces des Backwaters.
Une nature puissante, parfois magique, règne sur cet endroit. Une biodiversité riche et unique a généré favorablement le développement de nombreuses espèces d’oiseaux : des sternes, des martins pécheurs, des dards, des guêpiers, corneilles et cormorans. Cet écosystème si particulier favorise aussi la présence de nombreuses colonies de crabes, de grenouilles et mudstippers. Les loutres et les tortues foisonnent dans les marigots. Hormis les palmeraies et cocoteraies les plantes d’épices telle le poivrier, le muscadin ou encore le clou de girofle sont densément présentes.
La population locale adopte un mode de vie dont l’eau des canaux est fondamentale. Les transports s’organisent au moyen de barques, barges, bateaux taxi, embarcations personnelles de tout genre, navires collectifs de transport de passagers, péniches. Ceux-ci assurent le déplacement des personnes et l’approvisionnement des biens de consommation essentiels à la vie au quotidien.
Les habitants pratiquent les activités quotidiennes telle la vaisselle, la lessive, la toilette corporelle, etc. grâce à l’eau des canaux. Celle-ci est présente dès le seuil des habitations franchi. L’assainissement des logements est inexistant. Les terrains jouxtant l’habitat à l’opposé des canaux sont fréquemment utilisés pour la culture du riz.
Une chaleur douce rafraichie par une eau presque immobile, les cris des oiseaux, la lumière filtrée par les palmes des cocotiers, un silence parfois troublé par le staccato des moteurs des longs bateaux, autant d’éléments propices qui créent une vie teintée de langueur appréciée de ces Indiens des Backwaters. Leurs visages arborent souvent un sourire légèrement narquois disant aux voyageur: Voyez comme nous sommes heureux, vous vous ne faites que passer ! Le signe de la main qu’ils nous adressent est peut-être à la fois un bonjour et un aurevoir.
Des écoles sont accessibles par les chemins des rives et au travers les rizières. Celles-ci contribuent à tisser le lien éducatif et social des enfants.
Cet environnement lacustre remarquable génère un attrait majeur pour les Indiens urbains qui y viennent en nombre.